La cathédrale de Bergen, avec sa majestueuse silhouette qui domine le port et la ville, est l’un des monuments les plus emblématiques de la célèbre cité hanseatique norvégienne. Bâtie il y a près de 900 ans, elle renferme des trésors d’architecture et d’histoire qui en font une visite incontournable lors d’un séjour à Bergen. J’ai eu la chance de découvrir cet édifice chargé de mystère et je souhaite vous faire partager mon expérience par le biais de cet article.
Comment se rendre à la Cathédrale de Bergen
La cathédrale est située en plein cœur de Bergen, sur la place Domkirkeplassen. Elle est facilement accessible à pied depuis le port et le quartier historique de Bryggen.
Si vous venez de la gare centrale, comptez 15 minutes de marche le long de la rue Strømgaten. De l’aéroport de Bergen, vous pouvez prendre le bus airport express (Flybussen) jusqu’au terminus Bergen bus station, puis marcher 10 minutes jusqu’à la cathédrale.
Si vous disposez d’une voiture, plusieurs parkings payants sont disponibles aux alentours de la cathédrale. Mais la meilleure option est de se garer au parking de la gare, à seulement 5 minutes à pied.
Tarifs et horaires d’ouverture
Une fois sur place, l’entrée de la cathédrale est gratuite. Des visites guidées en anglais sont proposées l’été au départ du parvis, pour un tarif très abordable. Elles vous permettront d’en apprendre plus sur l’histoire et les trésors artistiques de l’édifice.
La cathédrale de Bergen est ouverte de 10 à 14h du Lundi au Vendredi en été, puis de 12h à 14h le reste de l’année.
N’oubliez pas de vérifier les horaires d’ouverture sur le site officiel avant votre visite, et de vous habiller chaudement car la température reste fraîche à l’intérieur.
Avec ces informations pratiques en poche, vous voilà paré pour une visite réussie de ce monument historique incontournable !
Une histoire mouvementée depuis le XIIe siècle
Tout commence au milieu du XIIe siècle, lorsqu’une première église dédiée à Saint Olaf, saint patron de la Norvège, est construite sur le site de l’actuelle cathédrale. Cet édifice roman est mentionné pour la première fois dans les écrits du roi Sverre en 1181. Quelques décennies plus tard, au début du XIIIe siècle, l’église est cédée aux franciscains qui viennent de s’installer dans la ville. Malheureusement, à peine ont-ils pris possession des lieux que l’église est ravagée par un terrible incendie en 1248. Reconstruite tant bien que mal, elle est à nouveau détruite par les flammes en 1270.
Heureusement, le roi Magnus VI de Norvège, surnommé « le Législateur », finance généreusement la reconstruction d’une somptueuse basilique franciscaine qui est consacrée en 1301 par l’évêque Narve. Bâtie dans un style gothique épuré, elle constitue alors l’un des fleurons architecturaux de Bergen.
« La nouvelle basilique franciscaine de Bergen était consacrée en 1301 après sa reconstruction financée par le roi Magnus VI. »
Une église qui traverse les siècles
Malgré de nouveaux dégâts causés par plusieurs incendies aux XVe et XVIe siècles, l’église parvient à traverser les siècles jusqu’à la Réforme protestante de 1537. Elle devient alors la cathédrale du diocèse luthérien de Bjørgvin tout en conservant la dédicace à Saint Olaf.
Au XVIIe siècle, la guerre anglo-néerlandaise n’épargne pas Bergen et son port stratégique. Lors de la bataille de Vågen en 1665, un boulet de canon venu de la mer reste encastré dans le mur de la cathédrale, vestige encore visible aujourd’hui de ce lointain conflit.
Après de nouveaux ravages du feu en 1623 et 1640, l’édifice est profondément remanié et obtient son aspect actuel au milieu du XVIIe siècle. La flèche qui surmontait la nef est détruite et remplacée par un clocher plus imposant.
Il faudra attendre la grande restauration de 1880, sous la houlette des architectes Christie et Blix, pour redonner à l’intérieur de la cathédrale son caractère médiéval d’origine et se débarrasser des ornements du style rococo ajoutés au fil des siècles.
Un intérieur riche en trésors d’art sacré
Lorsque vous pénétrez à l’intérieur de la cathédrale par son magnifique portail sculpté, vous êtes immédiatement saisi par la beauté austère de la nef, dont les voûtes s’élèvent majestueusement au-dessus des fidèles.
« L’intérieur de la cathédrale possède une beauté austère qui invite au recueillement. »
Dans le déambulatoire, ne manquez pas d’admirer les superbes vitraux du XIXe siècle narrant des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament : la crucifixion du Christ, la résurrection, le baptême par Jean-Baptiste etc. Ils témoignent du haut niveau de maîtrise atteint par les maîtres verriers de l’époque.
En vous dirigeant vers le chœur, vous découvrirez l’impressionnant maître-autel baroque surmonté d’un Christ en majesté entouré des quatre évangélistes. Le visage serein du Christ semble vous bénir et vous réconforter par sa présence.
« Le sublime maître-autel baroque m’a profondément marqué par la beauté de ses sculptures. »
Des détails historiques
Dans une chapelle latérale, ne manquez pas la superbe épitaphe de 1652 représentant la Transfiguration. Ce chef-d’œuvre d’art baroque vous saisira par la finesse des détails et la maîtrise du clair-obscur.
Enfin, dans l’ancienne salle capitulaire attenante à la cathédrale, admirez le magnifique vitrail contemporain à la gloire du Christ ressuscité, réalisé en 1971 par le maître verrier norvégien T. Moseid.
L’ensemble de ces trésors d’art sacré témoigne de la richesse du patrimoine artistique accumulé au cours des siècles par la cathédrale.
Le cimetière, nécropole des grands hommes
Le cimetière entourant la cathédrale recèle les sépultures de personnages illustres qui ont marqué l’histoire de Bergen.
Sur le côté nord repose l’évêque et poète Johan Nordahl Brun, auteur du célèbre chant patriotique bergenois. Sa pierre tombale est ornée d’une cithare évoquant son oeuvre.
Sur le côté sud, un monument est dédié à deux poètes contemporains célèbres, Dorothea Engelbretsdatter et Petter Dass, figurés en bas-relief. Ils entretenaient une correspondance suivie malgré la distance.
« Le cimetière de la cathédrale est la dernière demeure de grands personnages norvégiens. »
Flâner dans ces allées au milieu des pierres tombales historiques donne une dimension méditative à la visite. On se sent proche de ces hommes et femmes qui ont façonné Bergen.
Le concert de cloches
Lors de votre visite, vous aurez peut-être la chance comme moi d’assister au traditionnel concert de cloches. À midi pile, les quatre cloches de la cathédrale se mettent simultanément à sonner pendant 5 minutes, inondant la ville de leurs vibrations cristallines.
C’est un moment magique où le temps semble suspendre son vol. Les bergenois lèvent alors la tête et goûtent ce moment privilégié qui rythme leur journée. Pour le visiteur, c’est une expérience sonore inoubliable !
« J’ai adoré assister au traditionnel concert de cloches qui est un moment suspendu hors du temps. »
Les cloches continuent aujourd’hui leur mission séculaire de rassembler les fidèles par leur voix puissante et mélodieuse. Leur echos résonnent comme un rappel vivant de la glorieuse histoire de la cathédrale.
En Conclusion — Cathédrale de Berben
Que vous soyez croyant ou simple amateur d’art et d’histoire. La cathédrale de Bergen s’impose comme une visite incontournable lors d’un séjour dans la célèbre cité hanséatique.
Ce monument historique vous plongera au cœur de l’histoire mouvementée de la ville. De sa reconstruction après le grand incendie de 1702 jusqu’à son inscription au patrimoine mondial de l’Unesco.
Vous découvrirez un édifice riche en chefs-d’œuvre d’art sacré, du Moyen Âge à nos jours. Témoignages de la foi inébranlable de ses bâtisseurs.
En flânant dans son cimetière, vous vous recueillerez sur les tombes des grands hommes qui ont fait la renommée de Bergen.
Et si vous avez la chance d’assister au concert de cloches de midi, vous vivrez l’un des moments forts de votre séjour, une madeleine de Proust qui restera à jamais gravée dans votre mémoire.
Alors n’hésitez plus, et poussez les lourdes portes de bois de cette cathédrale chargée d’histoire ! Vous ne le regretterez pas.
Article mis à jours le 8 septembre 2023 par Pierre Bouyer
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