Les paysages grandioses de Tromsø, ville la plus septentrionale de Norvège continentale, abritent une faune et une flore uniques au monde. Entre fjords vertigineux, sommets enneigés et toundra immaculée, la nature règne en maître dans cette région arctique.
Partons à la découverte de cette biodiversité fascinante, là où le cercle polaire boréal croise le golfe de Norvège. La magie opère dans ce coin du pays !
- La faune et la flore de Tromsø en Bref
- Mammifères marins et cétacés — Faune et flore de Tromsø
- Elans, rennes et autres mammifères terrestres
- Oiseaux emblématiques des côtes arctiques
- La toundra, terrain de jeu des oiseaux nordiques
- Mammifères et oiseaux des forêts boréales
- Flore arctique : lichens, baies sauvages et arbres nains
- Conclusion — La faune et la flore de Tromsø
- FAQ — Faune et flore de Tromsø
- Affiches pour vous remémorer Tromsø
La faune et la flore de Tromsø en Bref
Pour résumer, la région de Tromsø abrite :
- Des mammifères marins comme la baleine à bosse, l’orque, le rorqual commun, le marsouin et le dauphin
- Des mammifères terrestres emblématiques du Grand Nord comme le renne, l’élan, l’ours et le loup
- Des oiseaux côtiers typiques des falaises comme le macareux, le guillemot ou l’eider
- Des oiseaux de toundra adaptés au froid comme le lagopède et le pluvier doré
- Des rapaces majestueux comme le pygargue à queue blanche et le faucon pèlerin
- Des gallinacés forestiers comme le tétras-lyre et la gélinotte des bois
- Une flore constituée de lichens, myrtilles, rhododendrons et bouleaux nains
Autant d’espèces fascinantes à découvrir au cours d’un séjour à Tromsø !
Mammifères marins et cétacés — Faune et flore de Tromsø
La situation géographique exceptionnelle de Tromsø, nichée entre les eaux poissonneuses de l’océan Arctique et les nombreux fjords qui entaillent la côte, en fait un spot de choix pour observer les mammifères marins.
Plusieurs espèces de baleines, dauphins et marsouins fréquentent en effet les parages en quête de nourriture. Certaines sont sédentaires, d’autres ne font que passer lors de leur migration. La chance de les apercevoir est maximale en hiver, lorsque ces géants des mers remontent vers le nord à la poursuite des bancs de harengs et de capelans.
Les rorquals à bosse
C’est notamment la pleine saison pour admirer les magnifiques rorquals à bosse, reconnaissables à leur queue en forme de pagaie. Ces baleines à fanons peuvent mesurer jusqu’à 17 mètres et peser 40 tonnes ! Leur chant complexe porte à des kilomètres à la ronde.
L’épaulard
Autre visiteur attendu en hiver, l’épaulard, plus connu sous le nom d’orque. Ce redoutable prédateur, emblématique des eaux norvégiennes, se repère à sa livrée contrastée noire et blanche. Il chasse souvent en groupe en utilisant une technique dite « de carrousel » pour déstabiliser les bancs de poissons.
Les rorquals communs
Les rorquals communs, deuxième plus gros animal au monde, font aussi partie des habitués. Ces gigantesques baleines à fanons, pesant près de 80 tonnes, se nourrissent par filtration en ingérant d’énormes quantités de krill et de petits poissons.
Les cachalots
Plus discrets mais non moins impressionnants, les cachalots s’aventurent parfois dans les eaux profondes bordant Tromsø. Leurs plongées en quête de calmars peuvent atteindre 3000 mètres et durer deux heures !
Les marsouins communs
Difficile de rater les marsouins communs, ces dauphins trapus au dos sombre qui virevoltent par petits groupes à la surface de l’eau. Omniprésents, ils se nourrissent de harengs, maquereaux et autres poissons gras.
Pour maximiser vos chances d’observer ces fascinants mammifères marins dans leur environnement naturel, optez pour une sortie en bateau au départ de Tromsø entre novembre et janvier. Des guides experts sauront vous conduire aux meilleurs spots d’observation. Frissons garantis !
Elans, rennes et autres mammifères terrestres
Passons à présent sur la terre ferme à la rencontre des principaux mammifères foulant le sol de la péninsule de Tromsø.
Des orignaux
Parmi eux figurent plusieurs espèces emblématiques de la faune scandinave comme l’élan, plus connu chez nous sous le nom de moose (orignal en québécois). Ce grand cervidé au port altier peuple les forêts de bouleaux et de conifères en petits groupes.
Mieux vaut rester à distance respectable de ce mastodonte pouvant peser jusqu’à 700 kg et mesurer 2 mètres au garrot ! Ses bois impressionnants, qu’il renouvelle chaque année, peuvent atteindre 1,5 mètre d’envergure.
Des élans
Sur l’île de Kvaløya notamment, il n’est pas rare de croiser un élan en bord de route, traversant paisiblement d’un coup de pattes pesant et le cou dressé. Soyez vigilants en voiture dans ces zones, particulièrement au crépuscule, ces animaux pouvant surgir à tout moment !
Le Renne Sauvage
Autre figure célèbre du Grand Nord, le renne sauvage parcourt la toundra en petits groupes, à la recherche de mousses et lichens sous la neige. Ces Cervidés trapus aux bois ramifiés s’observent facilement dans la région. Ils ne sont nullement farouches, habitués à la présence humaine.
Il est possible d’approcher de très près ces sympathiques ruminants à l’occasion d’une excursion avec un éleveur Sami. Vous pourrez les nourrir à la main et en apprendre plus sur leur importance cultuelle pour le peuple Sami.
Le renard polaire
Plus difficile à observer, le renard polaire doit son nom à son épais pelage blanc qui le camoufle l’hiver dans la toundra enneigée. Friand de lemmings, il chasse également des oiseaux, œufs et autres petits mammifères.
Le renard roux
Le renard roux, quant à lui, présente un pelage plus foncé avec des nuances rousses. Opportuniste, il s’adapte à tous les milieux et se nourrit de rongeurs, oiseaux, reptiles, insectes et fruits.
Le glouton
Parmi les mustélidés, mentionnons également le rare glouton, principal prédateur du renne en Laponie. Traquant sa proie à l’affût, il peut avaler jusqu’à 10 kg de viande en un seul repas !
Des loups
Le loup, bien que très difficile à observer, rôde lui aussi dans les immenses forêts boréales et la toundra. Vivant en meute très soudée, il se nourrit principalement de rennes, d’élans et de rongeurs.
Des ours bruns
Enfin, dans la catégorie des gros carnivores, le ours brun hiberne une bonne partie de l’hiver. Au printemps, il se régale de baiesbefore et fourrage dans les champs à la recherche de nourriture. Mieux vaut ne pas croiser sa route et l’observer de loin ! Mais vous ne devriez pas en voir sur Tromsø, ils sont plus au nord.
Oiseaux emblématiques des côtes arctiques
La région de Tromsø présente une faune et flore marine et côtière des plus diversifiées. Colonies d’oiseaux et oiseaux marins isolés s’y côtoient, au grand plaisir des ornithologues amateurs.
Sur les falaises dominant les fjords nichent plusieurs espèces de la famille des alcidés. Ces oiseaux marins reconnaissables à leur silhouette massive et leurs ailes courtes sont bien adaptés à la nage et à la pêche sous-marine.
Le guillemot à miroir
Le guillemot à miroir, au plumage noir et blanc irisé de vert, y construit son nid à même la paroi rocheuse. Ce parent attentionné couve son unique œuf sur ses pieds palmés pour éviter qu’il ne roule dans le vide !
Macareux moine
Autre représentant typique, le macareux moine arbore un lourd bec coloré dont la forme varie selon l’âge. Cet oiseau grégaire niche en colonies extrêmement denses, jusqu’à un million d’individus par falaise !
Eiders à duvet
Impossible de manquer également les eiders à duvet, canards marins massifs dont les mâles arborent un plumage blanc, noir et vert métallisé très élégant en période nuptiale. Ces oiseaux constituant la principale source de duvet, précieux pour la confection de couettes et oreillers.
Et de nombreux autres oisaux
Surveillez attentivement le ciel lors de vos escapades sur les côtes ou en mer. Vous aurez peut-être la chance d’observer un majestueux pygargue à queue blanche, plus grand rapace d’Europe, ou encore un faucon pèlerin, oiseau le plus rapide au monde, pouvant atteindre en piqué 320 km/h !
Affiches pour vous remémorer Tromsø
La toundra, terrain de jeu des oiseaux nordiques
Quittons à présent le littoral pour nous enfoncer dans les étendues de toundra. Cet écosystème unique, ni tout à fait forestier ni complètement désertique, s’étend en haute altitude sur de vastes zones dépourvues d’arbres.
Lagopède Alpin
Sous la neige et la glace persistante, poussent mousses, lichens et arbustes nains parfaitement adaptés au froid. C’est le territoire de prédilection du lagopède alpin, plus connu sous le nom de perdrix des neiges.
Ce joli gallinacé au plumage blanc, seul oiseau à ne pas migrer hors de l’Arctique l’hiver, se fond à merveille dans le décor environnant. Grâce à ses pattes emplumées qui agissent comme des raquettes, il évolue en marchant à la surface de la neige sans y enfoncer.
Pluvier doré
Autre habitant typique de la toundra, le pluvier doré fréquente les hauts plateaux herbeux en été. Impossible de le rater avec sa livrée nuptiale chatoyante marquée d’un plastron noir et d’un dessus doré métallisé.
Bécasseaux
Les bécasseaux variables, reconnaissables à leur fine échasse, patrouillent également ces milieux ouverts, tout comme le grand gravelot au collier pectoral bien marqué.
En hiver, lorsque la neige recouvre le sol, certaines espèces comme la chouette lapone ou le harfang des neiges prennent le relai. Ces rapaces nocturnes aux plumes duveteuses pourront vous observer de leurs yeux perçants si vous randonnez de nuit sous les aurores boréales !
Mammifères et oiseaux des forêts boréales
En contrebas de la toundra, la forêt boréale, également appelée taïga, s’étend à perte de vue. Sapins, épinettes, bouleaux et mélèzes forment une canopée souvent clairsemée en raison du climat froid et des sols pauvres.
Sous ce couvert végétal évoluent diverses espèces animales. Le tétras lyre, emblème vivant de la forêt boréale scandinave, y trouve un habitat de choix. Ce massif gallinacé noir se reconnaît aux lyres asymétriques dessinées sur ses flancs par de longues plumes effilées.
Dans le sous-bois, vous aurez peut-être la chance d’entrevoir un lièvre variable ou encore un écureuil roux, friand de champignons et baies. Ces rongeurs arboricoles sont très agiles et passent le plus clair de leur temps dans les arbres.
La martre des pins, le vison d’Europe et la belette fréquentent aussi ces forêts, mais ces mustélidés discrets se font beaucoup plus rares.
Côté rapaces diurnes, l’autour des palombes et la buse pattue sont communs. Ces oiseaux de proie chassent principalement écureuils, lièvres, tétras et petits passereaux dont ils se nourrissent.
Flore arctique : lichens, baies sauvages et arbres nains
Passons enfin à la flore, qui présente de nombreuses adaptations pour survivre aux rudes conditions climatiques. L’omniprésence de la neige et du gel limite en effet beaucoup la pousse des végétaux.
Les lychens
Dans les étages montagnards supérieurs, là où les arbres peinent à croître, les lichens prolifèrent en formant de magnifiques tapis colorés. Ces organismes symbiotiques composés de champignons et d’algues résistent au grand froid et constituent une source de nourriture pour les rennes.
Dryade à huit pétales
Sur les sols rocailleux, la dryade à huit pétales, plante vivace et résistante, égaie les sommets alpins de ses jolies fleurs blanches. Elle compte parmi les rares représentantes de la flore à s’épanouir aussi haut en latitude.
Airelles rouges
En sous-bois poussent plusieurs variétés de baies sauvages très populaires en Scandinavie. Les airelles rouges, acidulées et légèrement amères, se consomment crues ou en confiture
Myrtilles
Les myrtilles, au contraire, présentent un goût sucré très apprécié. On en fait des tartes, des confitures, des coulis ou encore des liqueurs.
Canneberge
Autre petit fruit typique, la canneberge se récolte à l’automne dans les tourbières. Elle entre dans la composition de nombreux plats en accompagnement des viandes.
Camarine noire
Citons également la camarine noire, dont les baies sombres et brillantes mûrissent tard en saison, au goût acidulé caractéristique.
Champignons
Les sous-bois foisonnent par ailleurs de champignons en fin d’été, dont les populaires cèpes de Bordeaux, girolles, chanterelles et trompettes de la mort. Récoltez-les avec parcimonie !
Rhododendron subarctique
Dans les zones plus ouvertes, la rhododendron subarctique, arbuste au feuillage persistant, égaie le sous-bois de ses bouquets de fleurs rose pâle. Cette plante circumpolaire s’observe aux abords des tourbières.
Quelques especes d’arbustes
En haute altitude poussent de nombreuses espèces naines parfaitement adaptées au vent, au froid et à la neige. Le bouleau nain, le saule nain et le genévrier nain font partie de ces arbustes rampants ne dépassant guère 50 cm de hauteur.
Cette végétation rase offre peu de prise au vent et résiste bien au poids de la neige accumulée. Elle constitue un précieux refuge pour les lemmings et autres petits rongeurs.
En bord de mer, la prêle des dunes fixe le sable à l’aide de ses longs rhizomes. Cette plante pionnière contribue à la formation des dunes littorales en piégeant les sédiments charriés par le vent et les vagues.
Conclusion — La faune et la flore de Tromsø
La faune et la flore de la région de Tromsø présentent de nombreuses curiosités et particularités liées au climat polaire. Phoques, baleines, renards polaires, lagopèdes et dryades composent un bestiaire unique, façonné par les conditions extrêmes du Grand Nord.
Randonnées, safaris photos, observation des baleines… De multiples activités permettent d’observer ces animaux dans leur habitat naturel. Quelle joie de percevoir la complexité des interactions entre espèces au sein de ces écosystèmes fragiles !
Préservons ce précieux patrimoine faunistique et botanique, pour le plus grand bonheur des générations futures. Le voyageur averti sait se montrer discret et respectueux de ces terres sauvages.
FAQ — Faune et flore de Tromsø
Les meilleures chances de voir des baleines comme le rorqual à bosse ou l’orque se situent en hiver, entre novembre et janvier. Des excursions en bateau sont organisées au départ de Tromsø pour aller à leur rencontre dans les fjords.
Les rennes sauvages parcourent la toundra à l’état libre mais s’observent plus facilement en visitant une ferme d’élevage tenue par des Samis, comme sur l’île de Kvaløya tout près de Tromsø.
On peut observer de nombreux oiseaux marins comme les macareux, guillemots, eiders et cormorans sur les côtes et falaises autour de Tromsø. Dans les forêts vivent des espèces boréales comme le tétras-lyre et le lagopède.
Myrtilles, airelles, canneberges… Les forêts et tourbières aux alentours regorgent de petits fruits. Récoltez-les avec parcimonie en randonnée ou lors d’une excursion avec guide.
Malheureusement les ours polaires ne vivent que plus au nord sur la banquise. Pour espérer les voir, il faut se rendre dans l’archipel du Svalbard accessible depuis Tromsø en avion et bateau.
Article mis à jours le 10 octobre 2023 par Pierre Bouyer
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